Une occasion de resserrer les liens : utiliser les facteurs ESG pour développer votre entreprise

Selon le magazine Fortune, « les milléniaux d’aujourd’hui et les investisseurs de la génération Z ont plus de pouvoir économique que toute génération qui les a précédés. Ils gagnent plus, épargnent plus et investissent plus tôt et à un taux plus élevé que les générations précédentes. » ¹ Et cela ne tient même pas compte du transfert de patrimoine en cours, qui place des « dizaines de milliers de milliards de dollars » ¹ entre les mains de ces jeunes investisseurs. De toute évidence, les conseillers en placement et les gestionnaires de portefeuille qui veulent faire croître leurs activités de gestion de patrimoine doivent mieux comprendre les intérêts de cette jeune génération d’investisseurs.

Il est généralement admis que les investisseurs de la génération du millénaire et de la génération Z sont des joueurs glorifiés, mais les faits indiquent le contraire : 

• Un membre de la génération du millénaire sur quatre qui économise détient plus de 100 000 $ et cette génération a des attentes différentes de celle de ses parents : 95 % de ses membres affirment vouloir utiliser leur capital financier pour des placements socialement responsables².
• Les deux tiers de ce groupe détiennent des actions, et 57 % d’entre eux déclarent avoir vendu des actions lorsqu’ils pensent que l’entreprise ne sert pas les intérêts de la société ou de la planète.²

Même si la question de l’investissement responsable est souvent formulée en fonction des obligations fiduciaires du conseiller en placement et du gestionnaire de portefeuille, il existe également une raison commerciale légitime pour envisager l’intégration de l’investissement responsable dans votre entreprise : il s’agit d’un tremplin pour discuter des problèmes de placement et tisser des liens avec la prochaine génération d’investisseurs. Les conseillers en placement et les gestionnaires de portefeuille qui veulent accroître leur clientèle doivent incorporer des thèmes généraux d’investissement responsable, comme les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), qui dictent le comportement des investisseurs de la génération Y et de la génération Z. 

Les conseillers en placement et les gestionnaires de portefeuille qui veulent faire croître leurs activités de gestion de patrimoine doivent mieux comprendre les intérêts de cette jeune génération d’investisseurs.

Qu’est-ce que l’investissement responsable? 

L’investissement responsable est un terme générique qui englobe plusieurs sujets différents. L’investissement durable met l’accent sur les sociétés qui contribuent de façon positive à relever les défis sociaux et environnementaux; l’investissement thématique met l’accent sur des enjeux précis, comme les femmes occupant des postes de direction ou les énergies renouvelables; l’investissement éthique est un processus de sélection négative qui exclut les sociétés ayant des répercussions sociales ou environnementales négatives, comme le secteur de l’énergie; l’investissement d’impact met l’accent sur la production et la mesure des avantages sociaux et environnementaux d’un placement; enfin, l’intégration des facteurs ESG est le processus qui consiste à intégrer les facteurs ESG qui ont une incidence sur les sociétés dans le processus d’analyse financière et de comptabilité afin que ces enjeux soient pris en compte dans le processus d’évaluation. Le principe unificateur simple de toutes les approches est le désir de répartir le capital de manière propre et responsable.

Pourquoi l’investissement responsable est-il judicieux?

Selon Morgan Stanley³, 99 % des membres de la génération du millénaire sont intéressés par l’investissement responsable – ils se soucient autant de la façon dont le rendement est obtenu que du taux de rendement réel. Malgré tout, seuls 56 % des investisseurs ont dit que leurs conseillers les interrogeaient sur leurs objectifs de placement en dehors du rendement financier, et 83 % des membres de la génération Y croient au mythe voulant que l’investissement responsable mène à des rendements inférieurs à la moyenne, plus que tout autre groupe d’âge. Les deux dernières statistiques ne sont pas surprenantes, étant donné que l’investissement responsable est un concept abstrait qui signifie différentes choses pour différentes personnes. Il n’y a pas de mesures et de définitions standard de l’investissement responsable, et il est difficile de parvenir à un consensus sur la question de l’IR, même dans des circonstances idéales. Il n’est donc pas étonnant qu’un conseiller en placement ou un gestionnaire de portefeuille hésite à soulever la question. 

Mais là se trouve l’occasion : les membres de la génération du millénaire et de la génération Z sont les investisseurs les plus intéressés par l’investissement responsable, mais très peu de conseillers en placement et de gestionnaires de portefeuille interviennent pour les mobiliser sur le sujet. Il s’ensuit que ceux qui sont prêts à le faire en premier en récolteront les fruits.

Comment parler d’investissement responsable

Dans les discussions avec les clients plus jeunes, les questions sur les objectifs d’investissement responsable doivent être au cœur de celles sur les objectifs de placement et la tolérance au risque. L’objectif est de découvrir la raison d’être du client et d’avoir une idée de ce qui est important pour lui. Étant donné la complexité de l’investissement responsable, il est essentiel de poser des questions importantes comme « Qu’est-ce que l’investissement responsable signifie pour vous? » et « Quels sont vos objectifs de placement et d’investissement responsable? » Les réponses à ces questions orienteront vos autres entretiens avec le client.

Il est tout aussi important de réfuter les objections ou les idées fausses. Comme nous l’avons mentionné plus haut, de nombreux investisseurs de la génération Y et de la génération Z croient toujours que l’investissement responsable nuit au rendement : c’est-à-dire à l’idée que le rendement sera négativement affecté par l’exclusion de certains segments du marché. De nos jours, il existe plusieurs options d’investissement responsable qui ressemblent à l’ensemble du marché à tous les égards, sauf qu’elles respectent une méthodologie qui assainit les occasions de placement. Il convient également de souligner qu’il y a très peu de transparence quant aux véritables coûts que doivent assumer les sociétés sur divers enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ces coûts réels pourraient nuire aux sociétés à l’avenir et présenter de graves risques pour l’investisseur. En assainissant l’ensemble des occasions, ces passifs hors bilan passent de la note de bas de page au premier plan; en outre, le fait d’avoir un processus cohérent et transparent pour repérer ces passifs et ces risques fera en sorte que vos plus jeunes clients investisseurs deviendront vos meilleurs clients dans les années à venir.

Ceux qui sont prêts à le faire en premier en récolteront les fruits.

Intégration de l’investissement responsable dans les portefeuilles

Même si plusieurs gestionnaires actifs proposent diverses stratégies d’investissement durable, thématique, éthique et d’impact, nous croyons que l’intégration des facteurs ESG à gestion indicielle, à faible coût, transparente et fondée sur des règles est la meilleure approche pour les gestionnaires de portefeuille a adopter comme position de base pour leurs investisseurs de la génération Y et de la génération Z. Il y a plusieurs explications.

Tout d’abord, de nombreux jeunes investisseurs pourraient ne pas se sentir à l’aise d’être les gestionnaires de leur patrimoine ou ils peuvent avoir un sentiment d’apathie à l’égard du processus lui-même. Dans un processus de gestion passive, les règles sont transparentes. Il est donc facile de poser des questions importantes dès le départ et de communiquer avec les jeunes investisseurs en posant des questions comme « Ces règles nous conviennent-elles pour assainir le capital? » et « quels compromis, le cas échéant, devront être faits pour réaliser des progrès? »

De plus, puisque 83 % des membres de la génération Y croient au mythe voulant que l’investissement responsable mène à des rendements inférieurs à la normale, il est important de se concentrer sur des solutions qui réduisent au minimum l’erreur de réplication et qui ressemblent à l’indice. Les méthodes indiciels suivent les grands indices comme point de départ et ne comportent aucun des risques idiosyncrasiques liés au recours à différents gestionnaires de portefeuille actifs pour gérer les solutions ESG dans l’ensemble de votre portefeuille. 

Enfin, les stratégies indicielles ont une application et une uniformité universelles à l’échelle des régions et de la capitalisation boursière, ce qui assure la cohérence entre tous les mandats. Les fournisseurs d’indices ont de solides références en matière d’IR et d’ESG, ainsi que des méthodes d’indice de référence étendues et des ensembles de données très fiables. Cela améliore votre capacité à mesurer et à surveiller la solution sur une base régulière, en réduisant au minimum le risque de surprises liées aux facteurs ESG et d’accusations d’écoblanchiment. Il ne faut pas sous-estimer le risque d’écoblanchiment, surtout lorsque l’on fait affaire avec une jeune génération d’investisseurs qui croient fermement aux principes ESG. 

À BMO, nous avons un certain nombre de FNB ESG qui vont de la gestion active à la gestion indicielle :

FNB axés sur l’investissement responsable

Actions

ESG Themes

Répartition de l’actif

Titres à revenu fixe

Sources : Bloomberg, BMO Gestion mondiale d’actifs, au 31 décembre 2022.

Taux de distribution annualisé : La plus récente distribution régulière ou prévue (à l’exception des distributions de fin d’année supplémentaires), annualisée en termes de fréquence, divisée par la valeur liquidative courante. 

Rendement à l’échéance : Rendement total prévu d’une obligation lorsqu’elle est détenue jusqu’à l’échéance – y compris les intérêts, les coupons et les rajustements de prime ou d’escompte.

Ces diverses stratégies d’investissement responsable sont attrayantes en elles-mêmes. Cependant, en tant que groupe, elles constituent d’excellents outils pour les conseillers en placement et les gestionnaires de portefeuille en facilitant les discussions et en leur permettant de tisser de nouveaux liens avec les investisseurs de la génération Y et de la génération Z.

Pour en savoir plus sur les solutions d’investissement responsable de BMO, communiquez avec votre spécialiste régional des FNB institutionnels de BMO.

¹ Jen Case, « Millennials and Gen Z are a growing force in investing. The market needs to catch up, » Fortune, 18 november 2021.

² Bank of America Better Money Habits® Millennial Report, Hiver 2020.

³ Morgan Stanley, « Sustainable Signals: Individual Investors and the COVID-19 Pandemic », 2021.