L’intelligence artificielle, les monnaies numériques et la remontée du taux obligataire : Trois thèmes clés liés aux régimes de retraite que les conseillers en placement peuvent mettre en œuvre au moyen des FNB

Les progrès ne sont pas linéaires, et l’histoire est parsemée de périodes où de grands progrès ont été réalisés en peu de temps. Nous sommes peut-être en train de vivre ce moment. En tant qu’investisseurs à long terme qui gèrent le passif, les régimes de retraite passent énormément de temps à examiner des thèmes qui auront une grande incidence sur leurs résultats de placement. Nous présentons ci-dessous quelques-uns des thèmes émergents actuellement à l’étude.

Comme on pouvait s’y attendre, les changements apportés au passif d’un modèle actif/​passif sont plus préoccupants que les fluctuations transitoires des actifs. Imaginez les frustrations qu’éprouverait un marathonien si l’on reculait sa ligne d’arrivée alors qu’il est en train de dépenser son énergie. Il en va de même pour les gestionnaires de placements. 

Pour le marathonien, les conditions environnementales changeantes, comme le vent, la pluie et la température, sont toutes des considérations essentielles qui l’obligent à adapter sa stratégie pour obtenir un résultat acceptable. Les régimes de retraite ne font pas exception et ont actuellement cerné plusieurs thèmes clés qui pourraient changer le contexte macroéconomique des placements : 

• Intelligence artificielle et apprentissage machine;
• Cryptomonnaie, chaîne de blocs et hausse imminente des monnaies numériques des banques centrales;
• L’incidence de la hausse des taux sur la répartition de l’actif / le réexamen des placements non traditionnels.

Chacun de ces domaines nécessite des ressources supplémentaires, ce qui exige une expertise approfondie pour comprendre le thème et évaluer dans quelle mesure il devrait être intégré à la répartition de l’actif. C’est vrai pour les régimes de retraite, mais aussi pour les sociétés de conseils en placement et les sociétés de gestion de patrimoine multifamilial.

Intelligence artificielle et apprentissage machine

Une conférencière qui a pris la parole lors d’une récente conférence de l’industrie a fait sursauter son auditoire lorsqu’elle a mentionné les perturbations structurelles imminentes de l’intelligence artificielle (IA) sur le marché du travail. Milena Marinova, vice-présidente d’Open AI de Microsoft, a déclaré que 80 % des employés feraient face à un risque de licenciement de 10 % à 20 % une fois que l’IA serait implantée sur le marché du travail¹. Pour être franc, si l’on fait la moyenne de son estimation à 15 %, cela équivaudrait à un taux de chômage de 12 %, mais nous ne savons pas encore si les chiffres seront frictionnels ou structurels. 

Ce sera la première fois que les emplois qui reposent sur le savoir seront mis en péril, ce qui soulèvera des questions importantes pour ceux qui planifient le reste de leur carrière ou en entament une nouvelle. Certains emplois liés à la prise de décision seront éliminés, mais les personnes qui apprennent à utiliser l’IA pourraient être en mesure de réduire la menace au minimum. Les personnes qui ont de solides compétences en relations humaines pourraient être moins touchées, mais il est impossible de dire avec certitude si certains postes liés aux relations avec la clientèle peuvent être ou seront remplacés par l’IA.

Les participants à la conférence ont discuté des défis importants que l’IA aura sur la société, l’économie et le système fiscal. L’IA est irréversible, mais les grandes institutions discutent de la façon de l’intégrer à leurs propres activités tout en évaluant ses répercussions économiques.

FNB BMO applicables :

• FINB BMO MSCI innovation (symbole : ZINN) 
• FINB BMO MSCI innovation liée à Internet nouvelle génération (symbole : ZINT)
• FINB BMO actions du NASDAQ 100 (Symbole : ZNQ)

Cryptomonnaie, chaîne de blocs et hausse imminente des monnaies numériques des banques centrales

Lors de la même conférence, il y a eu une discussion animée sur l’avenir de la monnaie. Une distinction marquée a été faite entre l’argent et la technologie pour reconnaître les fondements d’une monnaie fiduciaire. 

Tim Massad, de la Kennedy School de l’Université Harvard, et Neha Narula, directrice de la Digital Currencies Initiative au Media Lab du MIT, ont déclaré que les cryptomonnaies, qui ne sont pas soutenues par un gouvernement, ne peuvent pas devenir de la monnaie, mais qu’elles peuvent être un mécanisme d’échange très utile dans les économies où les monnaies sont instables².

En revanche, les cryptomonnaies stables, qui sont liées à la valeur d’une monnaie fiduciaire, et les monnaies numériques de banques centrales (MNBC), sont déjà en train de changer la donne. L’utilisation des cryptomonnaies stables ou des MNBC sur la technologie de la chaîne de blocs accélérera les paiements mondiaux et rendra les transactions moins coûteuses, ce qui stimulera l’activité économique. 

Les progrès réalisés par les banques centrales dans le domaine des monnaies numériques donnent lieu à des points de vue très intéressants³. Les conférenciers ont passé beaucoup de temps à discuter de la façon dont les MNBC rendent l’imposition de sanctions difficile, ce qui pourrait expliquer pourquoi la Russie est passée à l’étape de la démonstration de faisabilité en 2019. Jusqu’à présent, seul le Nigeria a lancé avec succès une MNBC, mais le Japon, le Brésil, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et la Suède en sont également à l’étape de la démonstration de faisabilité, loin devant de nombreux autres pays.

Les avantages et inconvénients d’une MNBC ont fait l’objet de discussions contrastées. Certains étaient emballés à l’idée qu’une MNBC favorise l’inclusion financière, mais d’autres craignaient que, de par sa nature même, une MNBC permette aussi aux gouvernements de recueillir plus de données sur les citoyens et leurs activités.

FNB BMO applicables :

• FINB BMO MSCI innovation de fintech (symbole : ZFIN)
• BMO Brookfield Fonds mondial immobilier de technologie (symbole : TOWR) 

L’incidence de la hausse des taux sur la répartition de l’actif / le réexamen des placements non traditionnels

Investir en 2022 a été difficile. Des actifs qui étaient censés avoir une faible corrélation ou une corrélation négative avec les actions se dirigeaient dans la même direction, ce qui a tourné en dérision des modèles de répartition de l’actif soigneusement diversifiés.

Pourtant, les taux obligataires semblent depuis très attrayants et offrent des taux raisonnables aux investisseurs éventuels. C’est essentiel pour les régimes de retraite qui gèrent le passif à long terme, mais cela devrait aussi faire réfléchir les sociétés de conseils en placement, dont la plupart ont bâti leur réputation sur leur capacité à sélectionner des actions.

Comme le montre le tableau ci-dessous, une exposition prudente aux titres à revenu fixe procure maintenant des taux de rendement intéressants :

Données au 20 juin 2023 Rendement à l’échéance: Rendement total prévu d’une obligation lorsqu’elle est détenue jusqu’à l’échéance – y compris les intérêts, les coupons et les rajustements de prime ou d’escompte.

Solutions de rechange aux liquidités : 

Données au 20 juin 2023. Rendement annualisé des distributions : la plus récente distribution régulière ou prévue (à l’exception des distributions de fin d’année supplémentaires), annualisée en termes de fréquence, divisée par la valeur liquidative courante. 

Le modèle 60/40 des régimes de retraite a été conçu dans les années 1980, lorsque les taux d’intérêt étaient beaucoup plus élevés, mais il est devenu moins pertinent puisque les taux de rendement ont baissé à des niveaux dérisoires. En revanche, les régimes de retraite ont adopté les placements non traditionnels parce qu’ils offraient une plus grande diversification aux catégories d’actif traditionnelles et parce que la plupart d’entre eux ne sont pas évalués à la valeur du marché, ce qui procure une stabilité aux rapports et aux décisions de financement.

Maintenant que les taux obligataires sont devenus attrayants, la pondération des obligations augmente de nouveau (mais pas à 40 %). Contrairement aux placements non traditionnels, les titres à revenu fixe cotés en bourse offrent un ensemble de données plus robuste pour modéliser le risque et le rendement ainsi qu’une adaptabilité permettant une exécution plus fluide. 

Fait intéressant, les régimes de retraite réévaluent également la façon dont ils investissent dans des placements non traditionnels comme les infrastructures et l’immobilier. Les placements cotés en bourse dans ces catégories d’actif sont considérés comme des compléments précieux aux équivalents non cotés, car ils offrent une certaine adaptabilité et, surtout, une liquidité très prisée. 

Certains régimes de retraite évaluent également les FNB sur des titres publics comme substituts aux titres de créance privés ou de capital-investissement, en raison de leur faible coût, de leur liquidité et de leurs données exploitables. La combinaison du ZBBB avec l’exposition ZEF de catégorie investissement (le ZEF utilise une pondération dette/​PIB pour créer un portefeuille qui est de catégorie investissement aux 2/3), avec le ZFH (rendement élevé à taux variable) et le ZHY (obligations à rendement élevé) offre une solution diversifiée, moins coûteuse et adaptable pour obtenir un rendement non traditionnel. 

FNB BMO applicables :

Titres à revenu fixe de base :

• FINB BMO obligations de sociétés à court terme (symbole : ZCS)
• FINB BMO obligations de sociétés de haute qualité (symbole : ZQB)
• FINB BMO obligations de sociétés notées BBB (symbole : ZBBB) 

Actifs réels :

• FINB BMO infrastructures mondiales (symbole : ZGI)
• FINB BMO équipondéré de FPI (symbole : ZRE) 
• FNB BMO agriculture mondiale (symbole : ZEAT) 

Portefeuille mandataire de titres de créance non traditionnels :

• FINB BMO obligations de sociétés notées BBB (symbole : ZBBB) 
• FINB BMO obligations de marchés émergents couvert en dollars canadiens (symbole : ZEF)
• FNB BMO rendement élevé à taux variable (symbole : ZFH) 
• FINB BMO obligations de sociétés américaines à haut rendement couvertes en dollars canadiens (symbole : ZHY) 

La gestion de placements est un exercice dynamique qui exige une surveillance et une évaluation constante. Il est essentiel de décider quelles tendances émergentes présentent des occasions de placement durables pour exploiter une plateforme de placement, qu’il s’agisse d’une caisse de retraite ou d’une société de conseils. La difficulté réside dans le fait de se réoutiller en fonction du changement et de décider s’il est nécessaire ou faisable de bâtir une expertise interne pour tirer parti de nouvelles occasions. 

Les régimes de retraite et les sociétés de conseils en placement utilisent des FNB pour combler les lacunes, en utilisant des outils efficaces, transparents et à faible coût pour adapter leurs portefeuilles dans un contexte en évolution.

¹ Milena Marinova, dans le cadre du Forum mondial de l’investissement FTSE Russell à Sea Island, en Géorgie, le 5 juin 2023.

² Tim Massad et Neha Narula, prenant la parole au Forum mondial des placements FTSE Russell à Sea Island, en Géorgie, le 5 juin 2023.

³ https://cbdctracker.org/