Hiver 2022

Transformer la volatilité en revenu amélioré

Alors que les bureaux de gestion familiale et les conseillers en placement se débattent dans un monde en pleine évolution, nous avons fait part de notre point de vue sur la nécessité de chercher au-delà des titres à revenu fixe pour répondre aux besoins de revenu de vos clients.

27 janv. 2022

Où se tourner lorsque les obligations échouent

Le fiduciaire moderne, confronté à des taux d’intérêt plus bas et à des besoins de revenu supérieurs par rapport à ses prédécesseurs, devrait se rappeler des paroles d’Albert Einstein, qui a dit : « Au cœur de chaque difficulté se cache une opportunité ».

Le Bureau de l’actuaire en chef du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a résumé ce défi du point de vue d’un régime de retraite du secteur public de la façon suivante : « Les coûts des régimes de retraite de la fonction publique fédérale sont sujets à des pressions à la hausse en raison des faibles taux d’intérêt et des améliorations à la longévité »1. Pendant la même période, les professionnels en placement ont inventé le concept d’un portefeuille 60/40, en se fondant sur la conviction que les obligations produiraient un revenu appréciable, tout en offrant une protection contre les actions. Cependant, cette idée a depuis été perturbée par la baisse des taux d’intérêt, qui force les fiduciaires à privilégier les actions à dividendes par rapport aux obligations à rendement nettement inférieur. Cette surpondération des actions répond à un besoin de revenu, mais elle soulève la question suivante : Quelle est l’incidence sur le risque?

Dans le contexte actuel, le défi pour les fiduciaires est double. Il s’agit premièrement de déterminer la part des actions requise pour répondre aux besoins de revenu et, deuxièmement, de repérer et de sélectionner des stratégies d’actions qui gèrent simultanément le risque et maximisent le revenu.

Au cours des dernières années, les stratégies de superposition d’options sont apparues comme une solution novatrice à ce problème. En vendant des contrats d’options sur un panier d’actions de grande qualité, les investisseurs peuvent toucher des primes pour accroître leur revenu tout en participant à la hausse des marchés boursiers. Au lieu d’être un danger, la volatilité peut être utilisée comme une source de revenus supplémentaire.


Comment les options exploitent-elles la volatilité?

En physique, la loi de la conservation de l’énergie stipule que l’énergie peut être transformée d’une forme à une autre, mais qu’elle ne peut être ni créée ni détruite. Dans cette métaphore, la volatilité est l’« énergie » d’un titre, en ce sens qu’elle est toujours présente, qu’elle soit élevée ou faible. Un contrat d’option est un outil qui transforme la volatilité d’un phénomène observable en une source de rendement.

Remarque : Ce processus, qualifié de « vente de la volatilité », signifie que vous cherchez à vendre des options relativement coûteuses sur des actions volatiles en échange d’une prime.


Bien que tout cela semble judicieux en théorie, il est plus difficile de mettre en œuvre ces stratégies. En supposant que votre société de conseils en placement ou votre bureau de gestion familiale emploie des professionnels ayant le savoir-faire nécessaire pour négocier des options, trois obstacles demeurent :

  • La vente de contrats sur des placements distincts est extrêmement difficile lorsque la clientèle est vaste. L’exercice demande beaucoup de temps et il n’est pas évolutif.
  • Les frais de courtage et les écarts importants entre les cours acheteur et vendeur rendent la vente d’options onéreuse.
  • La plupart des contrats d’options cotés couvrent des périodes d’un, de deux et de trois mois, ce qui nécessite un engagement de temps important pour surveiller les positions.


Innovation en matière de FNB d’options d’achat couvertes

Pour améliorer l’accès et la facilité d’utilisation, certains fonds négociés en bourse (FNB) qui aident les investisseurs à profiter des avantages de la « vente de la volatilité » ont été regroupés dans un produit simple et évolutif. Les premiers exemples ont été les FNB d’options d’achat couvertes, qui ont procuré trois avantages aux investisseurs :

  1. Un taux de rendement amélioré : les investisseurs touchent les dividendes sous-jacents, accompagnés d’une prime d’option, ce qui augmente la capacité de gain de leurs actions;
  2. Un risque plus faible : le revenu accru provenant de la vente d’options compense une partie du risque inhérent aux actions sous-jacentes. De plus, il existe une relation inverse entre les marchés et la volatilité – la volatilité augmente lorsque les marchés se replient. Autrement dit, les investisseurs qui vendent des options sont mieux payés lorsque les marchés sont plus risqués.
  3. Une efficience fiscale : les primes sur options sont imposables en tant que gains en capital, ce qui les rend très efficaces. Cela est particulièrement important lorsque l’on exploite les stratégies de dividendes dans des marchés étrangers, où les dividendes sont imposés comme revenu étranger. Après impôt, la prime de l’option peut procurer un revenu plus élevé que des dividendes étrangers.

Grâce à l’innovation de ces FNB, une société de conseils en placement ou un bureau de gestion familiale pourrait facilement confier la stratégie de vente d’options à un tiers pour tirer parti de son envergure, de son expertise et de ses équipes de mise en œuvre spécialisées. Cela permet à l’investisseur prudent de récolter tous les avantages de la « vente de la volatilité » sans les tracas du changement organisationnel.

Comme disait Benjamin Franklin : « En ce monde rien n’est certain, à part la mort et les impôts ». Il est donc bien de trouver une stratégie qui augmente votre rendement tout en étant fiscalement avantageuse. Cette situation préoccupe principalement les gestionnaires de patrimoine, dont la clientèle (des familles fortunées et très fortunées) est très exposée aux écarts marginaux des taux d’imposition.


Comprendre la stratégie

En tant que premier fournisseur mondial de FNB à superposition d’options, nous avons mis au point une méthodologie très cohérente qui vise à établir un équilibre entre l’amélioration du rendement et les effets composés de la croissance à long terme. Nous évaluons trois variables :

  1. Quelle portion du portefeuille couvrir? Notre objectif est de vendre des contrats sur environ 50 % de chaque placement du portefeuille. Les options seront vendues sur tous les placements de sociétés, même si les prix d’exercice seront déterminés en fonction de la société. La vente d’environ la moitié du portefeuille signifie que la portion non amortie peut augmenter proportionnellement au marché. Pensez à l’autre solution : si nous vendons des options sur l’ensemble du portefeuille, nous pourrions assumer un risque de hausse non désiré, ce qui signifie que nous pourrions être forcés de racheter des positions à des prix plus élevés si les actions étaient rachetées.
  2. Quelle est la durée des contrats? La courbe des options est plus accentuée au cours des 60 premiers jours, de sorte que nous préférons conclure des contrats de 30 ou de 60 jours, afin que les contrats expirent, sans valeur, aussi rapidement que possible. Cela nous permet de maximiser le revenu provenant de la prime et signifie aussi que nos décisions de vente sont fondées sur les renseignements les plus à jour sur la volatilité des marchés.
  3. Jusqu’où aller avec les options hors du cours? Nous vendons toujours des options hors du cours avec l’objectif principal de protéger le capital investi. À mesure que la volatilité augmente dans un marché en baisse, nous vendons des options hors du cours pour nous protéger contre une reprise du marché, ce qui signifie que nous gagnons des primes plus élevées tout en protégeant le capital dans un marché en hausse.


Évolution par rapport aux options d’achat couvertes

La version suivante de cette stratégie a été lancée en 2020, lorsque notre équipe a ajouté des options de vente à la combinaison. Cela signifiait « vendre la volatilité » dans les deux sens, soit encaisser des primes, que le titre ait augmenté ou baissé. Mieux encore, il y a une divergence compréhensible des prix des options : les primes des options de vente sont de 2,5 à 3 fois plus élevées que celles des contrats d’options d’achat. Il fallait s’y attendre, parce qu’il est naturel de payer plus pour obtenir une position plutôt que pour spéculer sur un mouvement à la hausse.

Le FNB qui en résulte – le FNB BMO à rendement bonifié (symbole : ZPAY) – est une solution prudente pour les conseillers institutionnels et les bureaux de gestion familiale qui veulent éviter les coûts élevés, le risque de liquidité et les contraintes de capacité qui accompagnent souvent les solutions de rechange. La construction du produit est simple, mais efficace :

  • Étape 1 : Repérer de 40 à 50 sociétés pouvant être attrayantes à des prix inférieurs.
  • Étape 2 : Vendre des options de vente hors du cours afin d’obtenir une prime fiscalement avantageuse tout en détenant des bons du Trésor pour garantir l’exposition.
  • Étape 3 : Si elles ont été attribuées, prendre les actions et vendre des options d’achat hors du cours sur la position, appliquant ainsi une discipline cyclique d’achat quand les cours sont bas et de vente quand ils sont élevés, laquelle maximise votre capacité de réaliser des bénéfices tout en procurant une plus-value en capital quand les actions atteignent le cours d’exercice.

Grâce à cette approche, la position en actions progresse pendant les baisses du marché pour retomber dans la fourchette cible lorsque le marché se redresse. Le ZPAY offre un taux de rendement comparable à celui des FNB d’options d’achat couvertes mentionnés ci-dessus, même si son exposition fractionnée au marché le distingue. Comme environ 30 % de l’actif est investi dans des marchés boursiers, il offre une diversification unique dans un portefeuille équilibré.


Un portefeuille 60/40 hybride

Comme nous l’avons mentionné précédemment, le portefeuille équilibré 60/40 actuel présente quelques défis pour les sociétés de conseils en placement et les bureaux de gestion familiale. Pour commencer, la pondération de 40 % des obligations laisse peu de place pour compenser une correction boursière lorsque les taux approchent déjà des creux historiques. Deuxièmement, la pression pour compenser la différence de revenu sur les 60 % d’actions est considérable. Ensemble, ces défis forcent les fiduciaires à chercher des solutions de rechange qui reproduisent le comportement de l’ancien portefeuille équilibré, mais qui comportent un risque potentiellement plus élevé.

Toutefois, les stratégies dont il est question dans le présent rapport ont été choisies pour leur capacité à générer un revenu et de la diversification sans accroître considérablement le risque. Le ZPAY, en particulier, comporte la moitié du risque de l’indice S&P 500, mais il peut se permettre de payer un taux de rendement fiscalement avantageux d’environ 6 %, ce qui est une distribution relativement élevée étant donné sa faible pondération en actions. Le tableau ci-dessous compare les positions de base en actions américaines, leurs taux de rendement et leurs positions relatives sur les marchés boursiers.

FNBActifRFG (pdb)Distribution netteActions (%)
ZSPIndice S&P 50081,21 %100 %
ZDYDividendes américains302,43 %100 %
ZWHOptions d’achat couvertes de dividendes de sociétés américaines655,65 %100 %
ZPAYRendement bonifié en dollars US – vente d’options d’achat couvertes et d’options hors du cours656,13 %environ 35 %

Source : BMO Gestion mondiale d’actifs, au 31 décembre 2021.


Le graphique suivant, tiré de notre Rapport sur la vente d’options d’achat couvertes, les produits dérivés et la volatilité, montre que le ZPAY est composé à 37 % d’actions et a vendu des options sur 36,7 % de chaque placement. Vous pouvez également voir la forte préférence pour le court terme, avec des contrats qui sont considérablement hors du cours, protégeant ainsi le capital. Cela laisse amplement place à une hausse des actions, tout en générant une prime de 1,5 % en plus des bénéfices tirés des dividendes sous-jacents.




Pondération dans le portefeuille*
% couvert% hors du cours1er mois2e mois3e moisTaux annualisé par optionRend. des bons du Trésor/​en dividendeTaux de rend. indicatif
ZPAY – Options de vente63 %93,47 %13,43 %83,87 %16,13 %0,00 %7,61 %0,00 %7,61 %
ZPAY – Options d’achat37 %36,70 %12,20 %98,17 %1,83 %0,00 %2,35 %0,51 %2,86 %

Données au 31 décembre 2021. Source : BMO Gestion d’actifs inc.
* Moyenne mobile sur 3 mois.

Taux annualisé par option : taux moyen pondéré annualisé des opérations effectuées dans le portefeuille durant le mois. Taux de rendement indicatif : taux annualisé par option majoré du rendement en dividendes annualisé prévisionnel avant les frais, les frais de négociation et les impôts. Rendement des bons du Trésor : rendement total dérivé des bons du Trésor sous-jacents.

Trouver des solutions de rechange pour améliorer les bénéfices est une nécessité absolue dans le contexte actuel. Comme les Canadiens vivent plus longtemps et que les taux de rendement sont susceptibles de rester relativement bas, les fiduciaires doivent réfléchir à la façon dont ils peuvent tirer un revenu plus élevé d’un FNB de superposition d’options et gérer les risques dans le parcours de placement.

Pour en savoir plus ou pour obtenir d’autres idées afin d’optimiser vos portefeuilles, veuillez communiquer avec votre spécialiste des FNB BMO.

1 Bureau de l’actuaire en chef du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), « Risques de capitalisation pour les régimes de retraite du secteur public fédéral – Présentation au Conseil d’administration d’Investissements PSP », 14 février 2019.

Avis :

Tout énoncé qui repose nécessairement sur des événements futurs peut être une déclaration prospective. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de rendement. Elles comportent des risques, des éléments d’incertitude et des hypothèses. Bien que ces déclarations soient fondées sur des hypothèses considérées comme raisonnables, rien ne garantit que les résultats réels ne seront pas sensiblement différents des résultats attendus. L’investisseur est prié de ne pas se fier indûment aux déclarations prospectives. Concernant les déclarations prospectives, l’investisseur doit examiner attentivement les éléments de risque décrits dans la version la plus récente du prospectus simplifié.

Les opinions exprimées par l’auteur représentent son évaluation des marchés au moment où elles ont été exprimées. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Les statistiques du présent document proviennent d’une source jugée fiable, mais ne sont pas garanties.

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